Portrait
Né à Moutier le 18 juin 1955, j’ai passé ma jeunesse à Bévilard, dans le Jura bernois. Après les écoles primaire et secondaire, j’ai fréquenté l’Ecole normale de Porrentruy.
L’importance du sport. Au cours de ces années, je me suis adonné au sport, notamment à l’athlétisme, au ski de fond et au football. En athlétisme, j’ai décroché le titre jurassien du 1000 m en cadets B. En ski de fond, je suis arrivé 4ème aux championnats OJ du Giron. Le football a emporté ma passion sportive ; avec le FC Bévilard, nous sommes devenus champions jurassiens en juniors C et sommes montés en Inter où nous avons affronté notamment les Young Boys, Thoune, Soleure, Granges, etc. En actif, j’ai eu la chance de jouer en 2ème ligue à Bévilard ; ensuite j’ai joué aux Genevez, à Court, à Sonceboz puis à Saint-Imier. Entraîneur de la 2ème équipe, nous avons été promus en 3ème ligue. L’amour du football m’a poussé du côté de Saint-Imier où je suis devenu président du club. Par un heureux hasard, j’avais trouvé un sponsor qui nous avait permis d’aller une semaine en Russie du sud, à Gagra, près de Sotchi. Le football pratiqué dans le Jura et le canton de Neuchâtel m’a permis de faire connaissance avec un nombre incroyable de potes !
Profession. Professionnellement, j’ai enseigné au niveau primaire deux années à Courtelary ; ensuite j’ai poursuivi mes études à l’Université de Neuchâtel, en histoire, géographie et sciences politiques. Dès 1979, j’ai enseigné à l’Ecole secondaire et à l’Ecole de commerce de Saint-Imier.
Interlangues. Après un séjour à l’étranger avec Marinette, qui est devenue mon épouse, j’ai travaillé chez Berlitz, écoles de langues internationalement connues. Cette expérience m’a ouvert les yeux sur l’économie libérale et à fin 1986, j’ai créé Interlangues à mon ami Jean-Pascal Janin. Lui a ouvert des écoles dans le canton de Vaud alors que pour ma part j’ai créé des succursales dans le canton de Neuchâtel, de Berne, de Soleure et au Tessin. En 2015, les centres de formation linguistique Interlangues comptent 10 succursales.
La famille. En 1988, Marinette et le soussigné se sont mariés. Deux enfants adoptés, d’origine indienne, ont agrandi la famille. Une empreinte forte et indélébile dans la formation de ma personnalité, liée au respect, à la tolérance et à l’ouverture sur le monde.
Idées politiques. D’un point de vue politique, mes origines sont à gauche. Le premier mari de ma maman était député-maire socialiste à Bévilard. Veuve avec deux filles, mes sœurs Suzanne et Béatrice, elle a épousé en seconde noce mon père, Robert Tschan, employé communal, qui était aussi socialiste très engagé. J’ai découvert la politique au travers de « La Sentinelle », le quotidien socialiste de La Chaux-de-Fonds. La guerre du Vietnam a fait de moi un antimilitariste convaincu. Mai 1968 a aussi marqué mon esprit libertaire. J’avais tout pour devenir un gauchiste invétéré. La réalité de l’économie libérale m’a progressivement poussé vers le centre politique. Je me considère comme un libéral « à la Genscher ». M. Genscher fut ministre en Allemagne ; il incarne le véritable esprit libéral, de centre-gauche, qui cherche à trouver un équilibre entre la gauche syndicale et le patronat.
Question jurassienne. Dans la Question jurassienne, les années de braise dans le Jura bernois m’ont placé dans le camp antiséparatiste. J’ai été membre actif du groupe Sanglier. Pourtant j’étais à Porrentruy à l’Ecole normale à l’époque. Dans notre classe il y avait des Béliers très actifs (!). Nous nous sommes toujours très bien entendus !
« Ubi sum, ubi patria ! » Ces années difficiles et passionnantes m’ont confronté à la passion certes, mais aussi à la réflexion. La perception des événements peut être différente selon les conditions cadres posées. L’appréhension des choses peut changer selon où l’on se place.
Le Jura bernois a choisi de demeurer bernois. C’est son choix ! La population des trois districts du Jura nord a opté pour la création d’un nouveau canton. Why not ? la votation du 24 novembre 2014 a renforcé le fossé entre les deux entités du sud et du nord du Jura. Sauf à Moutier.
Trop des cantons en Suisse. A mon avis, les cantons, dans leur existence même, n’ont plus leur raison d’être en 2015. La Suisse vieillit : je suis favorable à un rafraichissement des structures politiques. Je suis pour la création d’un grand canton de l’Arc jurassien. Je suis pour un resserrement des liens entre les cantons du Jura, celui de Neuchâtel et le Jura bernois. Habitant le Jura, venant du Jura bernois, entrepreneur dans le canton de Neuchâtel, je prétends être un résident actif du canton de l’Arc jurassien.
« Droit de regard ». Indépendant d’esprit, socio-libéral, quelque peu indomptable, j’ai toujours eu de la peine à m’intégrer dans un parti politique traditionnel. A Saint-Imier, j’ai œuvré à la création de « Droit de regard », un parti hors-parti, qui avait pour but de donner la parole aux jeunes et aux non-inscrits. Nous avons récolté un succès remarquable, notamment aux élections au Conseil de ville. Sans compter que nous avions mis sur pied une manifestation contre le démantèlement des Longines. Dix mille personnes s’étaient réunies pour témoigner leur soutien aux employés des Longines… qui reviendront, dix ans après, plus grand qu’en 1984 !
PCSI. Après avoir siégé 5 ans au Conseil communal du Noirmont, j’ai été contacté pour entrer en liste au niveau cantonal. Le Parti chrétien-social indépendant (PCSI) des Franches-Montagnes m’a proposé d’ajouter mon nom sur la liste du parti. Premier des viennent-ensuite, j’ai succédé à Guillaume Lachat, qui est devenu directeur de Jura Tourisme. Depuis 2012, je siège donc comme suppléant au Parlement jurassien, avec mes collègues et néanmoins amis Vincent Wermeille et David Eray.
Pourquoi le PCSI ? En plus des affinités personnelles avec plusieurs personnes du PCSI, j’ai trouvé un parti non doctrinaire de centre-gauche. Les opinions sont souvent partagées au sein du groupe parlementaire. C’est une richesse de pouvoir échanger sans que des intérêts supra-cantonaux dominent. Au PCSI, c’est l’individu qui prédomine, non pas la doctrine, le parti, le chef.