Position du PCSI sur l’Interpellation 837 de Jean Bourquard
Le dossier de la gare CJ du Noirmont sonne creux. Chacun a ses convictions, la mauvaise volonté des autorités en charge du dossier a empêché de trouver un consensus satisfaisant. La décision de ne pas réaliser une nouvelle place de la gare au Noirmont cause un préjudice grave à la population résidante, mais aussi aux nombreux touristes qui s’en viennent aux Franches-Montagnes. La commune du Noirmont, avec l’entêtement de son conseil communal, est en train de perdre Fr. 700’000.- de subventions pour sa réalisation. C’est du luxe !
Il s’agit ici de rendre à César ce qui lui appartient et de dire que de nombreux points mériteraient une attention particulière. Un détail d’importance devrait entrer en considération, qui n’est mentionné nulle part, ni dans le texte de l’interpellation ni dans les réponses des organes concernés, à savoir le Conseil communal du Noirmont et la direction des CJ. Ce détail d’importance est constitué par la volonté d’un grand distributeur de construire un centre commercial entre la gare et la route cantonale.
Cette nouvelle donnée, secret de Polichinelle, aurait dû et devrait ouvrir les esgourdes des instances en main du dossier. N’eût-il pas fallu attendre et mettre clairement toutes les cartes sur la table avant de s’étriper par des communiqués plein de haine ?
Pour ce qui est de la desserte à la gare du Noirmont, tout le monde admet qu’il s’agit d’une perte au niveau du service aux usagers des chemins de fer ; cependant nous aurions tendance à oublier que nous ne sommes plus au 19ème siècle et que les trains sont gérés à distance par l’informatique et non plus par du personnel sur place. Que ce soit à Delémont, ou au Creux-des-Biches !
A ce propos, notre collègue, Frédéric Lovis, relevait en septembre 2013 à cette tribune, dans la prise de position du PCSI sur le crédit-cadre destiné au cofinancement du canton du renouvellement et de l’amélioration de l’infrastructure des CJ, que le PCSI était sceptique sur la véritable fonction du nouveau bâtiment tout comme l’usage futur de la structure existante. Le PCSI posait les bonnes questions, qui ont aujourd’hui toute leur réalité.
En conclusion, le traitement du dossier de la gare CJ du Noirmont reflète une gestion insatisfaisante des affaires, il a été bâclé d’emblée, la communication a été inexistante entre les CJ et le Conseil communal du Noirmont. Une question subsiste : les partenaires concernés directement auront-ils droit à un nouveau tour de table, cette fois-ci avec toutes les données en main ?
Jean-Daniel Tschan
PCSI
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