Abonnements tarifaires dans l’Arc jurassien

Dans une question écrite au Gouvernement jurassien, nous demandions notamment quand interviendrait une simplification des abonnements tarifaires dans les régions touchées par Vagabond (Jura), Zigzag (Jura bernois et Bienne) et Onde verte (Neuchâtel).

En effet, nombreux sont les étudiants, en particulier, qui empruntent les transports publics dans l’espace BEJUNE. Or, nous devons constater que les abonnements en vigueur ne correspondent pas aux exigences de la mobilité entre les pôles d’étude.  A regarder de plus près, de nombreuses inégalités de traitement sont flagrantes, de plus le coût des abonnements est prohibitif.

Un rapport de 2007 du Conseil fédéral relevait les inadaptations du système mis en place au début des années 2000. « La complexité des systèmes de prix, le peu de souplesse en ce qui concerne la différenciation des prix, le manque de clarté et de transparence, les pièges à la clientèle, la répartition complexe des recettes », telles étaient les autocritiques formulées dans ce document.

Six ans plus tard, un nouveau rapport du Conseil fédéral, établi suite à un postulat déposé par le conseiller national Bieri en 2010, nous apprenait qu’un nouveau système de tarification allait être mis en place en… 2017,  le ZPS (Zukunftiges Preissystem). « Zukunftmusik » comme on dit en allemand !

A l’heure actuelle, les utilisateurs des transports publics de l’Arc jurassien en sont réduits à payer au prix fort les abonnements. L’achat des trois abonnements pour les jeunes de 16 à 25 ans reviendrait à Fr. 3079.- alors que l’abonnement général couvrant toute la Suisse se monte à Fr. 2530.-. A comparer avec les tarifs couvrant tout le canton de Vaud (Fr. 1538.-) et celui de Fribourg(Fr. 1566.-), nous en déduisons que les étudiants de l’Arc jurassien, respectivement leurs parents, sont passés, passent et passeront  à la caisse sans qu’une véritable volonté politique ne se soit manifestée.

Nous demandions aussi que l’information aux usagers soit meilleure dans la mesure où la plupart des gares ont fermé leurs guichets. Dès lors les clients des transports publics sont renvoyés dans les méandres des sites internet des différents prestataires… bonne chance !

Finalement nous constatons que les transports publics sont les parents pauvres de la politique fédérale. Des trains bondés, des retards cumulatifs, des accidents, des tarifs prohibitifs, tel est le menu que nous proposent les entreprises de transports publics.

La fermeture de lignes de chemins de fer non rentables menace de plus les lignes Tavannes-Moutier, Tavannes-Le Noirmont et Porrentruy-Bonfol. M. le ministre Receveur a fait savoir que le seuil  de rentabilité imposé par le Conseil fédéral était passé de 50 à 30% pour les lignes déficitaires. Nos lignes sont sauvées… jusqu’à quand ?

© Crédit photo : Arcinfo.ch

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