Plan sectoriel éolien

Rappel :

  1. Le 15 septembre 2015, l’Office du développement territorial du canton du Jura a mis en consultation le « Plan sectoriel de l’énergie éolienne ». Depuis 2012, l’association Librevent, qui milite pour la sauvegarde des paysages des Franches-Montagnes et régions limitrophes, a participé à toutes les séances du groupe d’accompagnement sur l’énergie, mis sur pied par le Service responsable du canton. Au cours des séances, l’ancien ministre en charge du dossier, M. Receveur, avait dit haut et fort que le gouvernement jurassien n’irait pas à l’encontre de la « volonté populaire ». Il l’a répété au journaliste de « L’Impartial » le 31 octobre 2015.
  2. La population franc-montagnarde qui a pris position officiellement dans 10 communes sur 13 contre l’implantation de nouvelles éoliennes s’est sentie flouée par la publication du Plan sectoriel éolien.
  3. La riposte ne s’est pas fait attendre :

Le jeudi 29 octobre 2015, Librevent a organisé une assemblée générale extraordinaire à Muriaux, qui a réuni 150 personnes. A cette occasion la grogne était perceptible car les gens se sont sentis abusés par la démarche du gouvernement jurassien. L’argument le plus mis en avant  tenait surtout sur la méthode d’implantation des éoliennes. C’est-à-dire que les populations concernées ne seraient pas consultées. 

Le 17 novembre 2015, la grogne s’est exprimée à Bassecourt au cours de la séance d’information mise sur pied par le ministre Receveur. Plusieurs centaines de personnes ont exprimé haut et fort leur mécontentement sur la volonté antidémocratique utilisée par le Gouvernement pour imposer de nouvelles éoliennes à des populations hostiles à l’éolien.

  1. Depuis lors, c’est le silence du côté de Delémont. Un nouveau gouvernement est entré en fonction début 2016… un nouveau ministre est en charge du Département des infrastructures.

 

Pour Librevent, avec une année de recul, nous pouvons dire que les actions mises sur pied ont renforcé les convictions de ses membres.  Autre sujet de satisfaction, une association s’est mise en place en Haute-Ajoie et à Bure pour dire NON à l’implantation de futurs parcs éoliens. Des communes ont  pris position, lors de la consultation publique,  pour contester le manque de transparence des procédures envisagée. Le Parc du Doubs s’est référé à sa charte pour rappeler que « le paysage situé entre les parcs éoliens de Mont-Soleil et du Lomont (en France voisine) doit être préservé de nouvelles installations ». Des centaines de personnes ont également adressé leurs doutes sur l’implantation de parcs éoliens. 

Dès lors nous pouvons dire que la politique du canton du Jura en la matière se révèle être un fiasco complet.

La fiche 5.06 du Plan sectoriel éolien présente des lacunes graves et un manque de tact flagrant.

Les lacunes :    

a) les normes en termes de distance entre les habitations et les éoliennes ne sont plus valables avec des machines de 200 mètres de haut

b) les nuisances sur la population et les oiseaux ne sont pas prises en considération. L’ancien ministre Thentz avait demandé une étude à une société lausannoise sur les nuisances des éoliennes. Cette étude est contestée, par ses lacunes et ses orientations pro-éoliennes.

c) les dangers sur les promeneurs avec les projections de glaçons ont été négligés
d) le manque de tact du gouvernement jurassien :

  • L’absence de concertation avec les populations et les communes concernées par les éventuels parcs éoliens
  • Le double langage de l’ancien ministre Receveur qui a tenu, tout au long du processus de réflexion sur le Plan sectoriel éolien, des propos contradictoires
  • Le département de l’énergie a laissé faire des entreprises, comme RenInvest, devenu Ennova, finalement racheté par les SIG, mais aussi 
  • La conséquence est facilement décelable : la confiance a été rompue entre les interlocuteurs
  • Le phénomène le plus grave tient tout de même au fait qu’à ce jour aucune évaluation des sites existants. Aucune étude n’a été produite pour connaître les forces et les faiblesses des parcs existants, à Saint-Brais et au Peuchapatte. Il s’agit bel et bien d’un grave  manque de professionnalisme et de compétences scientifiques des auteurs des études de la fiche 5.06 Plan sectoriel éolien.    

 

Le 17 novembre 2015, lors de la présentation publique du plan à Bassecourt, plusieurs centaines de personnes ont relevé les faiblesses et les inepties de l’étude, mais surtout les dérapages de l’Office du développement territorial. 

Les faiblesses  

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